Posts Tagged ‘Rwanda’

Pierre Péan face aux rétractations d’Abdul Ruzibiza (3)

27 janvier 2012

“Je ne sais pas ce que Kigali a fait pour le faire changer d’idée, mais va falloir un jour que Ruzibiza explique… heu… il a fait un livre avec deux grands universitaires que sont Guichaoua et Vidal, et ce qui est quand même un livre de 500 pages, et que tout ce qu’il a fait avec eux c’est complètement faux, ce qui quand même pose… pose quand même… y a un moment où il ment beaucoup en tout cas!

Pierre Péan, interviewé par Virginie Roels pour Marianne2, suite à la rétractation d’Abdul Ruzibiza.

Entretien avec Patrick de Saint-Exupéry (2/2)

27 janvier 2012

Auteur de Complices de l’inavouable, la France au Rwanda (Les Arènes), le journaliste Patrick de Saint-Exupéry répond aux question de Sylvain Bourmeau et Thomas Cantaloube pour Médiapart.

La boîte noire vue par Patrick de Saint-Exupéry (1/2)

27 janvier 2012

Auteur de Complices de l’inavouable, la France au Rwanda (Les Arènes), le journaliste Patrick de Saint-Exupéry répond aux question de Sylvain Bourmeau et Thomas Cantaloube pour Médiapart.

“Politis”: le Costa Concordia de l’enquête Bruguière

27 janvier 2012

Le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Politis s’appelle Denis Sieffert. Mais les connaisseurs du dossier Bruguière-Trévidic le surnomment désormais “Schettino”, du nom du commandant du Costa Concordia, le paquebot de croisière qui s’est échoué le 13 janvier dernier dans des conditions rocambolesques. Son Giglio à lui, c’est l’attentat du 6 avril 1994. Flirtant avec les mensonges distillés par les génocidaires rwandais et certaines officines françaises, comme le commandant du paquebot italien avec les récifs de la petite île toscane, Sieffert-Schettino vient d’échouer définitivement son journal en publiant l’article de trop (ci-contre).

Un jour prochain, peut-être dresserons-nous le catalogue des errements de Politis dans le dossier rwandais. Dans l’immédiat, conformément au sacerdoce auquel ce blog s’astreint, nous procéderons au décryptage de l’article paru dans l’hebdomadaire le 26 janvier: “Vérité ‘irréfutable’, vraiment?” (en référence à la “une” de Libération le 11 janvier 2012). Un vrai petit bijou de désinformation! (more…)

Pierre Péan face aux rétractations d’Abdul Ruzibiza (2/2)

25 janvier 2012


©France 24, starring Pierre Péan, Raphaël Glucksmann et Vincent Hugeux

Rwanda: Des conclusions sans preuves

23 janvier 2012

L’ex-journaliste Stephen Smith est indigné. Officiellement, il n’apprécie pas que “[s]on ancien journal”, Libération, ait barré sa “une”, le 11 janvier dernier, du mot “Irréfutable”, en évoquant le rapport d’expertise judiciaire relatif à la destruction en vol du Falcon 50 présidentiel, le 6 avril 1994 au Rwanda. Alors il vient de faire paraître une tribune dans le quotidien, intitulée: “Rwanda: des preuves sans conclusion”. Hier prêt à relayer n’importe quelle campagne de désinformation du moment qu’elle accablait le régime de Kigali, Stephen Smith vient, semble-t-il, de découvrir la rigueur et la prudence depuis que le travail engagé par le juge Trévidic apporte un bruyant démenti à ses écrits antérieurs.

Car officieusement, si Stephen Smith l’a mauvaise, ce n’est pas tant en raison du titre choisi par Libé que parce que l’expertise communiquée aux parties voici deux semaines par les juges d’instruction Nathalie Poux et Marc Trévidic invalide les spéculations hasardeuses sur l’attentat auxquelles il s’est livré dès le mois de juillet 1994, dans Libération, puis, en 2004, dans les colonnes du Monde. (more…)

Habyarimana, retour sur un attentat non élucidé

22 janvier 2012

Article paru dans Libération le 29/07/1994
Par Stephen SMITH

Le 6 avril, l’avion du président rwandais est abattu à Kigali. Depuis, ni l’ONU ni la France n’ont voulu ouvrir une enquête, qui pourrait, selon nos informations, mener au FPR, le seul qui disposait d’une logistique suffisante.


Plus de cent jours après l’attentat contre l’avion du président général Juvénal Habyarimana, le 6 avril, la responsabilité de l’acte qui a déclenché les massacres de plusieurs centaines de milliers de Rwandais demeure inconnue. Aucune enquête n’a été menée sur le terrain, ni par l’une ou l’autre des parties belligérantes, ni par les Nations unies. Malgré la mort des trois Français de l’équipage (pilote, copilote et mécanicien) de l’appareil, Paris n’a pas non plus chargé un juge d’instruction d’éclaircir les circonstances d’une action terroriste qui risque d’être un mauvais précédent sur le continent africain. (more…)

Rwanda, une difficile vérité

16 janvier 2012
Par Stephen SMITH et André GUICHAOUA
Tribune parue dans Libération le 13 janvier 2006
La polémique qu’a suscitée la publication de l’ouvrage de Pierre Péan(1) et la quasi-absence de débats autour du livre du lieutenant Ruzibiza(2) obligent à un constat d’échec: le rôle joué par la France au Rwanda continue d’éclipser la recherche de la vérité sur le génocide de 1994 ; à en juger par le mépris dans lequel sont tenus les faits, cette vérité n’intéresse pas. C’est notamment le cas pour ce qui est révélé par des Rwandais eux-mêmes, au péril de leur vie.

Rien de plus légitime que de s’interroger sur le rôle de la France dans le génocide au Rwanda. En 1998, une mission d’information parlementaire a tenté de faire la lumière sur l’implication française. Le dossier n’est pas clos. Actuellement, la justice militaire est saisie des plaintes de deux Rwandais qui affirment que l’armée française s’est compromise dans les tueries de 1994. En attendant l’issue de cette procédure, est-il nécessaire d’instruire des procès d’intention? A ce jour, aucune preuve n’a été apportée d’une «complicité de génocide» de la France, si l’on entend par là le consentement de l’Etat français à l’extermination des Tutsis ou, à plus forte raison, sa participation à leur éradication. Cependant, imprescriptible à l’instar du crime, la question reste ouverte. (more…)

L’audition d’Abdul Ruzibiza devant le juge Trévidic

16 janvier 2012

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Rwanda, la preuve d’un génocide planifié

15 janvier 2012

Contrairement au juge Bruguière qui accusait les Tutsis, le rapport balistique présenté hier attribue aux Hutus extrémistes l’attentat contre le président hutu Habyarimana en 1994, point de départ des massacres.

Par MARIA MALAGARDIS
11 janvier 2012

Les crânes de victimes du génocide dans un mémorial installé dans une église de Ntarama, près de Kigali, en 2010. (Finbarr O’Reilly / Reuters)

Il y a des experts, des journalistes et des responsables français qui, hier soir, ont dû se sentir mal à l’aise : en affirmant sans aucun doute possible que les tirs qui ont abattu l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana le 6 avril 1994 provenaient du camp de sa propre garde présidentielle, le camp de Kanombé, l’équipe des techniciens mandatés par le juge antiterroriste Marc Trévidic pour établir un rapport balistique sur cet attentat, ont indirectement désigné les extrémistes hutus comme responsables de l’événement déclencheur du génocide des Tutsis. Car si l’attentat n’a jamais été la cause d’une sanglante épuration ethnique annoncée et préparée dès 1991, la mort du chef de l’Etat hutu a bien donné le signal des massacres qui en trois mois feront plus de 800.000 morts. (more…)